Casser des cailloux, chercher des vieux métaux, aller au marché noir. Le jeune Hanno Dietz, 14 ans, se bat pour survivre avec sa famille dans les ruines du Hambourg de l’après-guerre. L’Allemagne subit le terrible hiver 1946-1947, marqué par plusieurs mois de froid intense. Un jour, Hanno découvre dans les décombres le cadavre d’une femme nue et, non loin de là, un garçonnet d’environ trois ans. Le petit est recueilli par la famille Dietz qui le prénomme Joost. Des mois durant, l’enfant ne parle pas. Hanno ne dit rien non plus de sa macabre découverte. Mais l’image de la femme morte le hante.
Des années plus tard, Joost, devenu un architecte renommé, débarque dans l’Uckermark pour restaurer un domaine. Il y fait la connaissance d’Anna Meerbaum, dont la mère a passé sa jeunesse au domaine et refuse d’en parler, tout comme elle refuse d’évoquer leur fuite de la zone soviétique en 1946. Le hasard mettra Anna et Joost sur la piste d’un crime qui a marqué pour toujours l’histoire de leurs deux familles.

8.5/10

L'univers inépuisable de l'après guerre et le talent de Mechtild Borrmann font bon mélange. L'auteur nous entraine entre plusieurs histoires: celle de la famille Dietz qui recueille un orphelin prénomme Joost dans l'après guerre, et celle d'Anna en quête de la vérité sur le passé de sa famille. Joost aura la chance d'être recueilli par une famille aimante, travailleuse, et juste qui n'a eu que pour volonté de le protéger et de lui offrir un foyer sûr malgré les médisances et commérages.

Anna quant à elle, ne comprend pas la froideur et les secrets de sa mère Clara, et va se lancer dans sa propre enquête sur les traces de sa famille

Ces deux intrigues vont se mêler et mener à l'élucidation de plusieurs meurtres. Il s'agit entre autre d'une belle réflexion sur  la nécessité de connaitre ses origines familiales même si les liens du cœur sont plus importants et permettent aux individus de se construire malgré ce manque. 

Une riche lecture.

Exemplaire reçu par service de presse.