Abus de pouvoir, corruption, trafics de statistiques et aussi racisme, sexisme, homophobie au sein même de l'institution, voici la face cachée de la police, telle
qu'elle n'a jamais été décrite auparavant. Ou l'histoire d'une femme flic entrée dans la grande maison par vocation et idéalisme, elle a même démissionné d'un emploi de cadre très bien rémunéré
dans le privé, qui déchante progressivement. Sortie major de sa promotion, elle avait cru que la police nationale était au service du public et des citoyens, elle s'aperçoit au fur et à mesure
que l'institution républicaine n'est plus la garante des valeurs qu'elle est censée défendre et promouvoir. Le récit exceptionnel du policier Sihem Souid apporte, documents à l'appui, la preuve
que la police, loin d'être une institution garante des valeurs républicaines, les bafouent régulièrement. Ce sont les coulisses d'un système qui est décrit dans cet ouvrage. Le plus édifiant,
c'est que ce récit dissèque le pouvoir de nuisance de la hiérarchie policière sur ses subordonnés. Cette dernière n'hésite pas à user de menaces pour arranger la vérité. Sihem Souid, 29 ans,
toujours en fonction, a décidé de briser l'omerta. Elle refuse « de laver son linge sale en famille » ainsi qu'il lui a été suggérée à plusieurs reprises. Elle est allée, accompagnée de plusieurs
collègues, jusqu'à saisir la justice pénale pour dénoncer ces comportements. Ces risques, elle les a pris au détriment de sa carrière mais aussi de sa vie personnelle. Chantages, pressions,
menaces, sa plainte la poursuit jusque dans sa vie de citoyenne. Ce livre est bien plus qu'un témoignage sur la police.
Omerta dans la Police, ou comment faire le buzz ?
Après avoir découvert une couverture tape-à-l’œil et un titre ronflant qui fait baver d’excitation les charognards que sont nos médias, vous aurez droit à une prose
exceptionnelle ! Le livre a pourtant été relu et corrigé, alors pourquoi retrouve t-on autant de lourdeurs, incohérences de temps et répétitions ?
Concernant le thème abordé, c’est vrai que, déblatérer sur l’institution qu’est la police nationale, c’est du jamais vu ! En plus des médias qui ne se lassent pas de
passer ce métier à la curée, voilà donc un exemple de lucidité et de discernement sur un métier que toute la population rêve de connaitre, mais dont elle fustige ses représentants à la moindre
occasion. Voilà encore un peu plus d’eau à apporter au moulin des anti-police.
La quatrième de couverture vous promet des sujets sulfureux à souhait : racisme, homophobie et abus de pouvoir. Sujets qui ne sont une réalité que dans la police,
tout le monde le sait! Aucune entreprise privée n’a ce genre de problème, n’est-ce pas ? Bref Un flic qui balance sur des flics : du pain bénit ! Mais quid de ce flic ? Melle Souid : policier,
ayant terminé major de sa promotion... d’Adjoints de Sécurité. Puis policier (sous-entendu gardien de la paix) ? Mais je ne savais pas que passer les concours d’Adjointe Administrative de la
Police Nationale faisait de vous un policier… Nous aurait-on menti sur la marchandise ?
Donc, ce flic, qui au final n’est pas flic, qui n’a jamais travaillé sur le terrain, qui ne connait rien de la voie publique et ne fait rien du boulot de flic,
travaille en fait dans un bureau et range de la paperasse. Et pétrie de valeurs républicaines et idéalistes elle se fait un plaisir de vous rabattre les oreilles ou plutôt les yeux des
dysfonctionnements honteux de la Police Nationale, et tout cela preuves à l’appui, je vous prie.
J’ai cherché à plusieurs reprises ces preuves irréfutables, j’ai tourné et retourné les pages, cherché les annexes, mais mis à part deux numéros de timbre-amende, je
n’ai rien trouvé de probant.
Entre les « moi je » et « je pense que », « je » et encore « je », Melle Souid se fait donc une joie de jeter l’opprobre sur l’ensemble d’une profession, créant
ainsi l’amalgame à travers ses déclarations peu crédibles. Alors bien sûr, au milieu de toutes ses pages où elle vomi sa bile, elle pense à placer que tous les fonctionnaires de police ne sont
pas racistes, ni homophobes ni corrompus. 2 phrases sur 266 pages. Elle sait rester politiquement correcte.
Du haut de ses trois ans d’ancienneté, cette étonnante jeune femme arrive à calculer que 30 pour cent des fonctionnaires de la Paf sont racistes, impliquant de fait,
que 30 pour cent de la Police Nationale l’est également. J’aimerai connaitre son secret pour effectuer des calculs si savants.
Bref, cette demoiselle qui prône le respect et autre, se permet de généraliser et de décrédibiliser une profession qui l’est déjà trop, en se basant sur sa grande
expérience et sur le microcosme bureaucratique dans lequel elle évoluait. Microcosme qui comptait quoi ? 50 personnes ? comparé aux 145 000 autres qui composent le reste de la Police, on peut
dire que sa parole a du poids.
Heureusement que l’ouvrage a été édité en gros caractère, ce qui m’a permis de le lire assez rapidement.
Ma conclusion : à mettre aux toilettes… littéralement j’entends…