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  • : Blog pour les amateurs de polars et thrillers...ainsi que pour ceux qui veulent découvrir la criminologie...
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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 19:01

Ingénieur fraîchement diplômé, Stéphane travaille pour un puissant consortium industriel. Il se voit confier la négociation d'un important contrat au Congo. Sur place il découvre le règne du cynisme et de la corruption, dans des proportions qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Son destin bascule définitivement quand sa route croise celle de Violette, une enfant congolaise traquée par un puissant chef rebelle.

VANHAMME et SIMON "Kivu" Edition Le Lombard, 2018, 78p, 14.99€

VANHAMME et SIMON "Kivu" Edition Le Lombard, 2018, 78p, 14.99€

Avec cette BD, Jean Vanhamme, en collaboration avec Christophe Simmon, signent une œuvre engagée qui, si elle reste une fiction, s’ancre hélas dans une actualité très réelle.

Moi qui suis plutôt branché polard/ roman d’espionnage, on m’a offert cet ouvrage à l’occasion d’un anniversaire. En gros fan des Blake & Mortimer, Van Hamme part forcément avec un capitale sympathie… c’est donc avec curiosité que je le découvre, et m’apperçois de la présence, sur la 4ème de couverture, du Docteur MUKWEGE (prix Nobel de la Paix 2018 pour son travail de reconstruction vaginale chez les victimes de viols au Congo-K), qui fera une apparition dessinée dans les planches de « Kivu ».

L’histoire de « Kivu », une grande gifle. Un post adolescent, François, fraichement moulu de l’équivalent de l’école Polytechnique belge se voit proposer, par une immense compagnie internationale d’exploitation de ressource extractible, d’être déployé dans la région orientale de la République Démocratique du Congo, le Kivu. Loin des salons feutrés brusselois de sa compagnie, et de la théorie dispensée dans sa prestigieuse école, François est plongé dans un univers de violence aveugle, corrompu, dans le quel il croisera seigneurs de guerre, criminels, soldats de fortune mais également des individus qui changeront le cours de sa jeune existence. François finira par choisir son camp.

Si le scénario, manichéen, de la découverte des atrocités commises dans ce bas monde qui poussent un jeune idéaliste à changer le regard qu’il porte sur son époque et surtout à agir relève du déjà vu, cette œuvre a le mérite d’attirer l’attention du lecteur sur une région méconnue, convoitée et, aux dires de certains maudites. A lire !

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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 18:53

Dans cette BD documentaire ambitieuse, suivez le quotidien de la brigade criminelle de Baltimore à la fin des années 80, une réalité très éloignée de la représentation hollywoodienne. Dans une ville qui compte 240 meurtres par an, Homicide dresse un tableau minutieux de la violence urbaine américaine dans les quartiers en détresse.
 

Philppe SQUARZONI "Homicide - une année dans les rues de Baltimore" Editions Delcourt - 2019 3 tomes, 18,95€ / BD

Philppe SQUARZONI "Homicide - une année dans les rues de Baltimore" Editions Delcourt - 2019 3 tomes, 18,95€ / BD

Pour les fans du polar noir, et des histoires de flics arrêtez-vous, c’est ici que ça se passe. Adaptation du livre éponyme de David Simon (journaliste dont une des oeuvres a notamment inspiré la brillantissime série HBO The Wire, sur la création d’une unité mixte dédiée à la lutte contre le trafic de stupéfiants dans les « quartiers »de Baltimore), Homicide vous plonge dans le quotidien dégueulasse des inspecteurs de la brigade des homicides de Baltimore.

Le ton est donné : la BD alterne le sépia et le noir et blanc et les dialogues, les images restituent une ambiance glauque qui doit certainement coller au boulot d’un flic américain du début années 90, blasé de nettoyer les écuries d’Augias d’une des villes les plus criminogènes des US. La composante sociale et ethnique du fait criminel dans les banlieues sensibles de la cote Est est largement évoqué, à l’instar du racisme, tabou mais encore très présent dans les rangs du Law Enforcement de l’époque.

La frise est chronologique et le lecteur peut ainsi suivre une affaire de son ouverture à sa cloture et découvrir des personnages attachants, loins des clichés de l’officier de police alcoolique et violent véhiculé par les films d’Olivier Marchal. Du très lourd, on adore.

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 18:38

Dans les années 1970, on tue un juge qui dérange, le premier haut magistrat assassiné depuis la Libération ; des voyous braquent des banques pour financer les campagnes électorales du parti gaulliste ; le pouvoir crée de toutes pièces des milices patronales et des syndicats jaunes pour briser les grèves ; le Service d'Action Civique (le SAC), la milice du parti gaulliste, multiplie les exactions, jusqu'au massacre du chef du SAC marseillais et de toute sa famille à Auriol en 1981. Ce sont, sous la présidence de Pompidou et de Giscard d'Estaing, les « années de plomb » à la française. Ces « années de plomb » pèsent de tout leur poids sur le fonctionnement de notre démocratie. Et si la violence politique a aujourd'hui disparu en France, elle reste encore taboue. Elle a pourtant structuré toute une génération de décideurs politiques, pour certains encore en activité. En nous faisant visiter les archives sur le SAC, enfin ouvertes, en partant à la rencontre des témoins directs des événements de cette époque - députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore malfrats repentis -, en menant une enquête approfondie et palpitante, Étienne Davodeau et Benoît Collombat nous font pénétrer de plain-pied dans les coulisses sanglantes de ces années troubles. Le premier est né en 1965 ; le second, en 1970. Tous les deux ont grandi dans la France gaulliste de la Ve République, ce cher pays de leur enfance.

Etienne Davodeau et Benoit Collombat "Cher pays de notre enfance", Futuropolis, 224p, 24€

Etienne Davodeau et Benoit Collombat "Cher pays de notre enfance", Futuropolis, 224p, 24€

Je dois certainement avoir un train (voir deux) de retard, cette bande dessinée a cartonné lors de sa parution en 2015... Pourquoi parle-t-on de cette œuvre ici ? Parceque c’est un vrai polar, tiens.

Travail colossal d’enquête sur les agissements du Service d’Action Civique (le SAC, organisation paramilitaire composée de gaullistes de la première heure et résistants), « Chers Pays de notre enfance » s’attache, avec toute la rigueur qu’impose un travail de journalisme d’investigation, à faire la lumière sur les agissements criminels du « Service », qui prend parfois ses consignes, l’apprend-on des auteurs, des plus hautes sphères de la République.

Attention, toute ressemblance avec un fait réel n’est pas fortuite : la BD s’ouvre sur un assassinat non résolu, celui du juge Renaud, à Lyon en 1975 et se ferme sur…un assassinat, celui du ministre Robert Boulin en 1979. Les auteurs se mettent en scène dans leur quête de vérité, interrogeant ça et là victimes, flics, juges, témoins, politiques ou haut fonctionnaire pour tenter de faire le lien entre certains faits-divers relevant de l’Affaire d’Etat, et la discrète organisation.

A défaut de « fermer des portes » comme on dit dans le jargon policier, « Chers Pays de Notre Enfance » en ouvre, et suscite, chez le lecteur, l’envie d’en savoir plus sur le Service d’Action Civique. Un must have dans sa bibliothèque.

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 18:39

Chers lecteurs, Polars.etc se dote d'un nouveau chroniqueur spécialiste des bandes dessinées.

Nous espérons que cette nouvelle rubrique vous plaira et que vous permettra de faire de belles découvertes.

A très vite!

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 17:07

Le mot de l'éditeur:

 

La Position du tireur couché est sans doute le plus célèbre des romans de Manchette.

Tardi l¹adapte et c¹est un événement dont Libération a rempli ses pages cet été. Avec quelque 100 pages, c¹est aussi une de ses adaptations les plus ambitieuses.

 

À 20 ans, Martin Terrier était pauvre, esseulé, inculte et crétin. Mais pour changer tout cela, il avait un plan de vie beau comme une ligne droite.

À 30 ans, Christian Terrier, tueur à gages, sa dernière mission accomplie, impeccablement ou presque, il décide de se retirer, de congédier sa régulière en cinq minutes, lui faisant cadeau de son chat Soudan, de récupérer son fric bien placé, et de rentrer au pays pour couler des jours tranquilles avec sa promise, en tout cas celle qui lui avait promis de l¹attendreŠ

Mais pour se baigner deux fois dans le même fleuve, il faut que beaucoup de sang passe sous les ponts !

Rien ne se déroule donc comme prévu. À commencer par Alice Freux, qui est devenue Madame Schrader.

Et puis, Cox, l¹Américain, son donneur d¹ordres depuis 10 ans, n¹accepte pas son départ à la retraite décidé uni latéralement, et entend bien l¹obliger à un dernier contrat.

Quand il retrouve Faulques, son conseiller financier, pendu, suicidé sous le poids des mauvais placements, les carottes sont cuites pour lui. Alors autant accepter la proposition de Cox, dont il semble de toute façon bien impossible de semer les sbires. Mais ce sera un coup à 150 000 et non plus à 200 000 ; quand on est acculéŠ

Après tout qu¹a-t-il encore à perdre ? Sans doute bien plus qu¹il ne le pense. Martin Terrier deviendra ce qu¹il avait toujours cherché à fuir depuis son enfance, l¹ombre de son père, la copie d¹un médiocre.

Comme toujours Manchette a volontairement choisi une histoire gorgée de référence au polar pour mieux la dynamiter de l¹intérieur, et Tardi se régale !

 

tardi.jpg

 

 

7/10

C'est la nouveauté de polars.etc...on se colle à la bande dessinée.  Tardi m'a tendu les bras au détour d'un rayon avec cette adaptation du roman de Manchette. J'ai apprécié le dessin. La lecture est facile. C'est noir, c'est froid, c'est efficace...cette BD ferait un cadeau de noël sympa pour vos proches.

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