Une petite ville semblable à tant d’autres… Et puis un jour, la bavure… Un contrôle d’identité qui dégénère… Il s’appelait Saïd. Il avait quinze ans. Et il est mort… Moi, Mattia, onze ans, je ne l’ai pas connu, mais après, j’ai vu la haine, la tristesse et la folie ronger ma famille jusqu’à la dislocation… Plus tard, alors que d’étranges individus qui ressemblent à des flics rôdent autour de moi, j’ai reconnu son visage tagué sur les murs du quartier. Des tags à la peinture rouge, accompagnés de mots réclamant justice ! C’est à ce moment-là que pour faire exploser le silence, les gens du quartier vont s’en mêler, les mères, les sœurs, les amis… Alors moi, Mattia, onze ans, je ramasse les pièces du puzzle, j’essaie de comprendre et je vois que même mort, le passé n'est jamais vraiment enterré ! Et personne n’a dit que c’était juste…
9/10
Mattia, onze ans. Père suicidé, mère absente, famille éclatée, sous tutelle de Zé, 24 ans.
Une bavure policière, bien avant sa naissance, Saïd 15 ans, tué.
Le tableau est posé. Forcément, l'ensemble sera noir. Très noir.
Parfois drôle, mais toujours noir.
Le passé s'entrelace avec le présent. Le silence est pesant, pressant, tellement présent.
Mais comment faire pour écrire le silence ? Il suffit de lire ce petit bijoux et d'"écouter" Mattia parler. De sa vie, de sa famille, de son passé, de la cité.
Un livre comme on aimerait en lire plus souvent. Une écriture magistralement maîtrisée, naturelle, forte, prenant aux tripes.
Une belle surprise. A ne surtout pas manquer.